Montessori… Voilà un nom que l’on entend souvent et qui semble promettre à nos enfants de belles perspectives d’épanouissement. Star des pédagogies alternatives, la pédagogie Montessori a le vent en poupe depuis quelques années. Et ce notamment en raison de la tendance éducative actuelle qui place le bien-être de l’enfant au coeur des préoccupations. Mais, en réalité, nous sommes peu nombreux à savoir vraiment ce que promeut cette pédagogie. Nous avons donc décidé de prendre la plume pour tenter de réaliser l’article le plus clair et efficace possible afin de mettre en lumière les grandes lignes de l’éducation Montessori.
1. La liberté
La liberté est un concept fondamental dans la pédagogie Montessori. Et pour cause, l’enfant étant considéré comme un individu à part entière, c’est à lui de faire ses propres choix. À l’inverse d’une pédagogie classique, il est ainsi hors de question d’orienter ses apprentissages et ses actions. C’est lui et lui seul qui possède les clés de sa réussite et c’est à lui de choisir quand les utiliser. L’enfant est au centre de son apprentissage, en somme.
Ainsi, dans un environnement Montessori, les enfants décident eux-mêmes de l’activité qu’ils souhaitent faire et du temps qu’ils veulent passer dessus. Ils sont également invités, s’ils le désirent, à ranger le matériel après l’avoir utilisé. Rien ne leur est imposé.
2. Le mouvement
La notion de mouvement s’entend ici par la liberté de mouvement. En effet, dans la pédagogie Montessori, les enfants sont libres d’aller et venir dans leur environnement car cela favorise l’apprentissage et la mémorisation. Ils peuvent donc se déplacer comme bon leur semble dans l’espace qui leur est dédié et manipuler tous les objets qu’ils souhaitent. Ce principe répond au besoin naturel de bouger des enfants.
3. L’autodiscipline
Indissociable de la liberté de choix et de mouvement, l’autodiscipline occupe une place essentielle dans la pédagogie Montessori. L’enfant est en effet encouragé à repérer lui-même ses erreurs et à les corriger sans attendre l’intervention de l’adulte éducateur.
L’objectif est de lui donner les moyens de faire ses propres apprentissages, de lui donner envie de toujours se perfectionner. Il s’agit en fait d’aider l’enfant à développer la confiance en soi et à acquérir une discipline intérieure qu’il saura mettre à profit dans toutes les strates de sa vie.

4. Le silence
Afin de donner la possibilité aux enfants d’apprendre à se connaître et d’explorer leur monde intérieur, la pédagogie Montessori met l’accent sur l’importance du silence. Ce dernier permet en effet de stimuler la concentration.
5. Le respect du rythme de l’enfant
Chaque enfant possède son propre rythme d’apprentissage, qui peut également varier durant la journée ou en fonction des périodes et des apprentissages. La pédagogie Montessori se fait donc un devoir de respecter ce rythme inhérent à chaque enfant et à ne pas enfermer ce dernier dans une case (adieu les “il est en avance”, “il est en retard”, “il est dissipé”…).
6. L’action en périphérie
La pédagogie Montessori prône le fait d’agir sur l’environnement de l’enfant plutôt que sur l’enfant lui-même. Par exemple, il s’agit de parler moins fort pour l’inciter à faire de même. Ou de mettre à sa disposition un porte-manteau pour l’encourager à aller y accrocher son manteau de lui-même au lieu de le laisser traîner par terre. Tout doit partir de l’enfant, le maître mot étant la découverte de l’autonomie.
7. Un concept à la fois
Afin de capter toute l’attention de l’enfant, la pédagogie Montessori se concentre sur un seul concept à la fois. L’intérêt est de laisser le temps à l’enfant d’assimiler le concept choisi et ne pas l’abreuver de connaissances. Le tout pour un apprentissage en douceur. Les activités s’effectuent d’ailleurs de manière individuelle la plupart du temps ou en petits groupes.
8. L’expérience
Pour s’approprier les concepts qu’on tente de lui transmettre, l’enfant doit absolument pouvoir les expérimenter de manière pratique, concrète, en utilisant ses cinq sens. Dans les grandes lignes de la pédagogie Montessori, la part belle est donc faite à la manipulation des objets et aux expérimentations de toutes sortes.
9. Le mélange des âges
Les établissements adeptes de la pédagogie Montessori promeuvent la mixité des classes d’âge dans le développement de l’enfant, de façon à encourager l’entraide et les échanges entre les enfants. D’autant que les plus jeunes peuvent observer et prendre exemple sur les plus âgés, ce qui favorise grandement les apprentissages.
Ainsi, en règle générale, les enfants sont rassemblés selon trois groupes d’âges différents : 3 à 6 ans, 6 à 9 ans et 9 à 12 ans.

Petit point sur Maria Montessori
Maria Montessori (1870-1952) est l’une des premières femmes médecins diplômées en Italie. Elle commence son expérience de soignante dans un établissement psychiatrique pour enfants où, à force d’observation, elle élabore les bases de sa pédagogie.
Lorsqu’elle constate les progrès fulgurants faits par ces enfants en lesquels personne ne croyait, elle décide d’appliquer ses principes éducatifs à des enfants dépourvus de troubles. C’est alors le début d’un vrai succès qui perdure encore aujourd’hui, dont l’objectif principal est de prôner l’épanouissement naturel de l’enfant. Selon Maria Montessori, l’enfant est naturellement bon et il suffit juste de le respecter pour qu’il le reste.
« L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir », « Aide-moi à faire seul » ou encore « Éduquer, ce n’est pas dresser » sont les citations les plus célèbres de cette femme remarquable et qui révèlent en peu de mots l’essence même de la pédagogie Montessori.